lundi 27 juillet 2009

Création du dimanche :


C´est une commande et cela va partir pour Vichy d´ici-peu. De la feuille d´argent, des encres pinata, des fils de cuivre argentés, des micro-billes argent, le tout à ma sauce dans un multicouche qui n´en finissait jamais de s´épaissir. J´adore cette technique, mais je trouve que c´est un peu long à mettre en place, entre le séchage des encres et toutes les cuissons successives, ... bref se garder un dimanche à la météo pourrie pour faire plaisir aux copines, ...

vendredi 24 juillet 2009

Fin du petit tour en Franconie : Bamberg.
La ville a été construite sur 7 collines au Moyen-Age et connait son heure de gloire entre le XVIIème et le XVIIIème. 2300 de ses maisons ont été classées historiques car la ville fait partie des rares agglomérations de la région ( avec Bayreuth) à avoir évité les bombardements durant la dernière guerre.
Nous avons eu droit à 5 minutes d´éclairci, voici l´unique témoignage de Bamberg sans parapluie :


Cette étrange bâtisse construite sur une sorte d´îlot artificiel au milieu de la rivière Regnitz est l´ancien hôtel de ville. Une partie date du XIVème ( celle que l´on voit), le reste a été modifié au XVIIIème et est couvert de peintures baroques. Ce pont signalait le passage entre la ville bourgeoise et la ville épiscopale dont les zones les plus élevées abritent 3 églises et une abbaye.
Les 5 minutes de soleil étant passés, la suite de la visite s´est révélée plus laborieuse... Ici une vue du quartier de la petite Venise :


La ville est parsemé de maisons baroques :





Moi, et toujours mon obsession des coins de maisons :




Le clou de la visite : la cathédrale de Bamberg, du XIIIème , et qui a pour particularité d´avoir 2 choeurs ( un à l´Est et un à l´Ouest). Cela est du à la réticence des églises de l´Empire germanique a adopté les innovations du gothique francais.



Deux cryptes, des retables sculptés, le tombeau d´henri II et son épouse Cunégonde (ah oui... je n´ai pas pu résister à la mettre dans mon blog cette impératrice, parce que c´est dur à porter quand même ! )et surtout un petit coup de coeur pour le "chevalier de Bamberg". Cette statue du XIIIème dont personne ne sait vraiment qui en est le sujet, ...



A côté de la cathédrale, on a longé l´ancienne résidence qui fut le premier palais épiscopal ( une seconde fut construite un peu plus loin au XVIIème) :




Nous avons gravi la colline la plus haute de la ville où l´ancienne abbaye bénédictine Saint-Michel est installée depuis le XIème. Elle a brûlé puis a été reconstruite au XVIIIème. Vue comme cela, on dirait une vieille abbaye déserte de film d´horreur mais ...




l´intérieur est totalement surprenant ! Les fresques de la nef présentent un " jardin du ciel" avec 578 fleurs et plantes différentes :



L´abbaye a de très grands jardins qui sont malheureusement en friche. Nous les avons emprunté pour redescendre vers la ville bourgeoise. Toujours ma faiblesse pour les statues ornant les coins de maisons :




Qu´est- ce qu´il reste à faire pour noyer son chagrin d´une météo si pourrie ! Manger ! Et là, on s´est vraiment régalé. Vous vous demandez peut-être pourquoi je ne poste jamais de photos de dessert, ... ben c´est parce que les plats ils sont tellement copieux que je n´ai plus aucun appetit arrivée au dessert ! petit exemple :
Ma mère s´était commandé un chevreuil en sauce accompagné de klöße :



Mon père, un filet de sandre aux champignons. on aurait bien tenté les spécialités du coin, je nomme les carpes en sauce mais il n´y en avait pas au menu.



Et moi j´ai continué sans complexe à me délecter de chanterelles :



Il parait que la seconde résidence épiscopale abrite une roseraie absolument superbe et des appartements baroques qui valent le détour. Il faudra donc que j´y repasse un jour ensoleillé !












jeudi 23 juillet 2009

Mais ce n´est pas parce que nous sommes allés visiter une super brasserie à Bayreuth que nous avons pour autant fait l´impasse sur la culture musicale de Bayreuth. Que nenni !
Bayreuth, petite ville de franconie a brillé au grès des personnages fantasques qui ont habité ses murs. Tout d´abord la princesse de Prussie Wilhelmine ( fille du roi de Prusse Frederic Guillaume 1er), épouse du Margrave de Bayreuth.
Musicienne émerite, elle décide de faire ériger dans la ville, une salle d´opéra qui rivaliserait avec les plus belles d´Europe en 1744. L´opéra des Margraves est né.


Il est le seul opéra baroque conservé dans son état d´origine d´Europe :



J´ai été un peu surprise par sa taille, petite mais quand on s´assied dans ses fauteuils, on est vite envoûté par le lieu :




Nous avons fait un tour dans la ville, marché dans les jardins du palais de Wilhelmine, apprécié la douceur de vivre du lieu.




La ville compte 3 palais, un était fermé pour rénovation, un abrite des bureaux administratifs, le dernier : le Neues Schloss, malgré sa facade assez sobre, abrite des appartements rococo :




Mais le nom de Bayreuth reste avant tout attaché à celui du compositeur flamboyant Richard Wagner, qui décida de s´y installer en 1871, après avoir silloné l´Europe. La ville l´attirait car elle avait déjà une salle d´opéra fameuse ( celle des Margraves) mais surtout qu´il n´y avait pas de vraie concurrence pour le projet de festival de musique classique qu´il veut créer dans la région.



Bayreuth vibrera donc au son de Wagner jusqu´à sa mort en 1883. Il y crée son oeuvre "L´anneau du Nibelung", qui illustre parfaitement la révolution qu´il apporte à la musique classique. Cet opéra comprend en réalité 4 opéras gravitant autour des légendes nordiques : l´or du Rhin, la walkyrie, Siegfried et le crépuscule des dieux. Il l´envisageait comme une oeuvre d´art totale où le théâtre et la musique se mêlaient complètement. Les éclairages, mises en scène et costumes étaient primordiaux. Nous avons visité sa maison : Wahnfried où il vécut avec sa deuxième femme, le fille de son meilleur ami Franz Liszt.



Bon, il faut bien le dire, comme tous les génies, il n´avait pas forcèment les pieds sur terres, ... Il avait toujours des rêves fous dont la création d´une salle d´opéra où il pourrait mettre en scène ses oeuvres avec toute la grandeur qu´il voulait. Coup de chance, il avait pour ami et mécène, le jeune roi de Bavière, Ludwig II ( toquet de musique classique également et particulièrement des opéras de Wagner à qui il voue quasiment un culte). L´argent ne fut donc pas vraiment un problème pour faire élever le Festspielhaus de Bayreuth où se tient toujours le festival Wagner tous les ans :


On y joue les 10 opéras de Wagner de fin Juillet à fin Août et pour la petit histoire, il y a une telle liste d´attente pour y assister que lorsque vous vous présentez la première fois pour aller écouter un de ces opéras, il n´est pas rare de devoir rester sur la liste d´attente pendant plusieurs années ( cela peut aller jusqu´à 10 ans d´attente ! ).







mercredi 22 juillet 2009

Comme je l´ai mentionné hier, nous avons quitté Nuremberg car nous avions un rendez-vous qui nous attendait à Bayreuth. Là je vous vois bien ... vous imaginant ... une représentation d´un opéra de Richard Wagner dans la ville où se tient le festival Wagner chaque année dans l´opéra qu´il y a fait bâtir. Mais non ! Le festival commence dans 3 jours, ... donc pas de festival pour nous.
Nous sommes allés nous visiter la brasserie Maisel de Bayreuth qui organise une fois par jour des visites guidées à 14heures. la visite a lieu dans la brasserie originale de 1887. 2400m2 pour vous faire découvrir tous les secrets de la création de la bière. On y trouve à la fois des vieilles machines et d´autres plus modernes.



On vous donne le ton dès l´entrée : une statue de Gambrinus, sorte d´emblême des brasseurs., qui aurait inventé la bière en Flandres après avoir passé un marché avec le diable :






La visite a été menée par un des arrière petits-fils du fondateur de la brasserie et c´était passionant pourtant moi, la bière, je n´y connais absolument rien, j´en bois de tant en temps mais ca s´arrête là.




On nous a fait visité les salles des cuves de fermentation ( la bière passe par 4 cuves différentes) et expliqué comment obtenir des bières à fermentation haute et d´autres à fermentation basse. La pils relève de la seconde catégorie, le fort gout de houblou lui donne son côté amer. Les bières blanches ou sombres dont la couleur est un peu laiteuse, elles, relèvent de la première catégorie.




J´ai pu découvrir à quoi ressembler les fleurs de houblon et apprendre que seuls les plantes femelles étaient utilisées dans la création de bière. Je suis restée baba devant les photos de ces étranges arbres qui s´apparentent plus à une sorte de liane de mon point de vue et qui peuvent s´élever jusqu´à 6 mètres de haut. Il faudra que j´aille faire des photos d´une plantation de houblon un de ces jours.




La visite couvrait des domaines comme l´élaboration des tonneaux en bois et la facon de les rendre étanches ( aujourd´hui ils sont en métal) ou même la manière dont on doit les remplir ( ah ouais, moi non plus je n´ai jamais pensé une seconde en buvant une bière que la mousse pouvait poser des problèmes pour remplir les fûts, ... ). En gros on doit pressurer les tonneaux.



Il y avait toute une palette de vieilles machines à embouteiller, allant de 4 bouteilles à 1400, ...
Aujourd´hui on tourne à plus de 60000 bouteilles si j´ai bien tout compris.




Une partie musée à l´intérieur de la vieille brasserie permet de découvrir leur collection de chopes et verres à bière ( 3300 et quelques) et leur collection de rares plaques émaillées de brasseries :





On nous a rappelé au passage que l´allemagne compte autour de 2000 brasseries et que 70 % d´entre elles se trouvent dans le nord de la bavière.
La visite s´est close par une dégustation des bières de la maison dans un bar aménagé comme une salle de musée, je me serais crue au siècle dernier :



Et non , je n´ai pas fait l´impasse et je suis même repartie avec un carton de verres d´un demi-litre comme celui-ci !



Question piège que seuls des francais auraient pu poser à la fin de la visite : c´est laquelle de bières la plus calorique ( des 7 de la maison) ? Et là de me rouler de rire par terre quand notre guide nous a expliqué que la pils c´est une bière parfaite pour le régime ou les diabétiques !








mardi 21 juillet 2009

Suite de la balade en terres Fränkisches dans le nord de la Bavière ( territoire des Francs sous Clovis d´où le nom ). Etape : Nuremberg.
Nuremberg lourdement bombardée pendant la guerre, Nuremberg largement reconstruite mais une sorte d´aura médiévale persiste partout dans la vieille ville.
La ville a connu son heure de gloire au XVème siècle car elle était au carrefour des axes commerciaux. Ses artiste en firent la renommée notamment Albrecht Dürer. Copernic y fit publié son traité démontrant que la terre tournait sur elle-même et autour du soleil en 1543
Parfaite vitrine du passé germanique, Hitler la promulgue capitale idéologique du IIIème Reich. Et c´est donc encore pour son importance symbolique pour le parti nazi que les procès des hauts responsables de la Gestapo et SS s´y tiendront place.
ici, la maison Nassau, qui représente la forme la plus ancienne d´habitat nurembourgeois avec sa tour fortifiée :


A côté de l´église saint-Laurent, une fontaine qui m´a rappelée les fontaines italiennes de la Renaissance avec l´eau qui jaillit des tétons ( pas si puritains que ca ces calvinistes finalement...):



Une des portes de la vieille ville :



La vieille ville enjambe la rivière Pegnitz. L´Heilig Geist Spital ( Hopital du Saint-Esprit) s´est établi sur ses rives en 1332. Il fut l´un des hopitaux les plus importants d´Europe au Moyen-Age:



Sur la place principale, la Frauenkirche, église commandée par l´empereur Charles IV en 1352.
Son horloge ( 1509), tous les jours à midi, montre la procession des princes électeurs rendant hommage à l´empereur :




Une copie de la fontaine du XIV ème ( l´originale est conservée au musée germanique de Nuremberg), avec ses 40 figures en bois ( Moise , les prophètes, les princes-électeurs) :




La maison de Dürer :




J´ai craqué comme d´habitude sur les angles des maisons à colombages :




Tout en haut de la vieille ville, le chateau impérial (XVème) permet d´avoir une vue sympathique de Nuremberg. Les fortifications sont très bien conservées, on peut emprunter le chemin de ronde. 67 tours de défenses subsistent.




Mais ce qui nous a enchanté, ca a été de sortir des sentiers pour touristes de nos guides et de partir un peu au hasard dans les rues de Nuremberg :





Les rives de la Pegnitz étaient désertes et cela aurait été tout à fait délicieux si le temps n´avait pas été si instable :





Cela m´épate complétement que cette zone soit ignorée par tous les guides, ...




La franconie a également la particularité d´embouteiller ses vins ( très bons d´ailleurs) dans des bouteilles de forme originale :




Une des 4 grosses portes des fortifications abrite même une sorte de zone d´échoppes et de petits restaurants où les gens peuvent se délecter de saucisses, chevreuils et ... bien entendu de chanterelles :




Mais on n´a pas que flâner et manger, ... la visite du musée germanique de Nuremberg nous a bien pris 3 heures et on n´a pas tout vu ( il fallait que l´on reparte pour Bayreuth ). Un peu bordélique dans son organisation, des salles sur le travail du verre au Moyen-Age avec soudain une armure de samourai au milieu ou une armoire marquetée du XVème, ... mais comment ne pas rêver devant une telle collection ! Le musée est gigantesque ( et je sais ce dont je parle après avoir arpenter ceux de Paris pendant 5 ans), couvrant des domaines très variés ( artisanat, costume, peinture, armes, sculptures, instruments scientifiques, instruments de musique, design, ...). Des pièces remarquables, ... je dédierais donc un message complet à ce musée quand j´en aurais le temps ( ah oui parce que je dois aussi poster quelque chose sur le musée de Francfort de peinture et cela depuis 10 jours, ... ).













lundi 20 juillet 2009

Petit intermède fimo. Envie de tester mes nouveaux tampons. J´ai un peu hésité entre faire un hidden ou faire du pastel. Au final, le pastel l´a emporté ( un peu parce que je n´avais pas trop de temps libre non plus). Aujourd´hui chaleur suffocante et grand soleil donc ... tons ensoleillés pour mes cabochons ! Ahhhhh le bonheur de faire des cabochons avec un plat à escargots arrivé tout droit de Paris avec mes parents la semaine dernière.


Plus qu´à monter tout cela, ...
Etape suivante de mon escapade touristique : Würtzburg à 116 km à l´Est de Francfort.
Difficile d´imaginer en se promenant dans les rues de cette ville, qu´elle fut rasée à 80 % par les bombardements en 1945. Un travail remarquable de restauration et reconstitution.
Le clou de la visite étant bien entendu la Résidence, un palais baroque construit entre 1720 et 1744 par le prince évêque Johann Philipp Franz de Schönborn puis poursuivi après sa mort par son oncle et son frère.


Le palais est un exemple saisissant de Rococo allemand. L´évêque s´était dôté des plus célèbres artistes de l´époque dont l´italien Tiepolo comme fresquiste ( il avait été payé pour 4 ans de travail pour l´équivalent de 25 ans) ou son compatriote Antonio Bossi pour réaliser les stucs décorant toutes les salles. Au rez-de-chaussée, la Gartensaal donne sur les jardins. Le plafond est décoré d´un festin des dieux de Johann Zick ( 1750) :



L´escalier d´honneur est une vraie merveille. Le plafond a été couvert de fresques par Tiepolo. Une superficie de 600 m2 ( la plus grande fresque jamais réalisée d´un seul tenant) ! On y retrouve des allégories des différents continents :




Ici, un gros plan du plafond de la salle impériale au premier étage. Le rideau n´en est pas un, ... mais du stuc ! Et en dessous une fresque de Tiepolo représentant le mariage de l´empereur Frederic Barberousse 1er :



Toute une série d´appartements à visiter dont ce salon de jeu, complètement reconstruit à l´identique, sorte de mini galerie des glaces :



Des tapisseries incroyables de Flandres et ce que vous voyez au fond dans le coin c´est un poele pour se chauffer l´hiver :



La chapelle toujours décorée de fresques de Tiepolo avec un autel à chaque étage :



Petit tour obligatoire par les jardins :



La ville s´est construite sur les rives du fleuve Main. On peut même y apercevoir le château de Marienberg entouré de vignes, il fut la résidence des Shönborn avant qu´ils ne commencent à faire construire la résidence.



Petit coup de coeur pour la chapelle Sainte Marie en centre-ville, élevée par les bourgeois de la ville au XIV ème.




C´était jour de marché mais on a pu quand même entrapercevoir la maison du faucon, office du tourisme actuel. Elle était la plus riche maison de la ville en 1752. Pur rococo ( de la meringue quoi !) :